Cliquez  sur un tableau pour agrandir et  voir le titre et le format. Vous pouvez ensuite lancer le diaporama en cliquant sur le triangle en haut à droite. ou faire défiler avec les flèches gauche et droite

 .

Nanou Roy,

ses instants privilégiés

On dirait voir le réel. On voit le réel traversé de peinture. On voit la peinture traversée de réel. Les corps sont là, en demeure fragile dans le désert de la vie. Décanté, essentialisé et comme mis à nu, le décor est là qui fait dense présence. Et l’être infini s’abandonne à l’absence des rêves. Nanou Roy est dehors-dedans… Son art est latent comme un drame ténu.

Le mystère couve sous les surfaces. La normalité n’a pas fait disparaître tous les secrets de l’intimité. L’artiste sait scruter, et l’horizon est là, tout proche, car les lointains ici n’ont pas lieu d’être. Le spectateur est un voyeur obligé, pudique et concerné. Il voit sa vie à portée de tableau. Il est quasi à l’intérieur. La scénographie d’art de Nanou Roy, élégante et retenue, est celle de la proximité, et la violence n’est pas convoquée. Eclairantes et fines, ses œuvres sont des fenêtres de discrétion sur nos partages de réalité. Des ouvertures sur l’autre qui est en soi, et qui dialogue dans les miroirs de l’art. Vie véritable et rencontre s’étreignent, quête sans fin... Des tranches d’incertitude dans l’immense illusion du voir. Le spectacle est toujours respecté. Les couleurs ignorent la violence du trop-dit. L’existence brûle à feux lents.

La réalité peinte est dessaisie du trop-plein des apparences. La pesanteur n’existe pas dans le vocabulaire de Nanou Roy. Elle dit la vie contemplative des scènes de l’occupation des jours. Sa peinture est légère, presqu’enciellée. Les visages semblent familiers, ils sont lointains. Ils ne craignent pas le dénuement, et leur sensibilité, par des moyens d’art maîtrisés, est contagieuse. Instants privilégiés d’art.

Christian Noorbergen

Photo "Le Petit Journal"
Photo "Le Petit Journal"

Depuis quelques jours la galerie « Antarès », rue du Chevalier Toile à Valence d’Agen accueille jusqu’au 5 juillet deux artistes, l’une peintre, Nanou Roi, l’autre sculpteur, Jean-Jacques kugel.
[...]

Quant à Nanou Roy elle présente ses toiles, issue d’un monde qui lui appartient
fait d’instant de vie où l’on semble connaître chacune des situations tant celles-ci nous semblent familières. Des moments privilégiés où la plupart des protagonistes sont sans visage, une volonté de l’artiste pour que chacun intègre le tableau dans son propre imaginaire.
Scène de rues, de café, les œuvres de Nanou Roy ont ceci de particulier qu’elle vous amène vers un monde fait de douceur, de légèreté où le visiteur se projette comme invité par la scène qui se trouve face à lui.
Une exposition à voir sans modération jusqu 5 juillet.

Article "Le Petit Journal" du 13 juin 2013

 

 

Le dernier vernissage à la galerie Antarès a encore été un événement artistique pour notre ville. Martine et Serge Lachèvre présentent, jusqu’au 6 juillet, deux artistes dont le talent s’exprime à travers leurs œuvres.

Nanou Roy, artiste peintre, met en scène la confrontation de couples dans un graphisme posé. Elle nous incite à une réflexion sur notre existence aux prises avec un quotidien banal et dérisoire. Les postures, concentrées de ses personnages, constituent la part thématique essentielle de son travail. Elle traite indirectement de la ville et de la vie moderne par les effets qu’elles produisent sur les habitants.

Il y a toujours une part de mystère dans les toiles de Nanou. À chacun donc d’interpréter et d’imaginer ses propres histoires, de prendre place en lieu des personnages, de s’incruster dans leurs visages, en se laissant porter par la magie de la peinture.

...

Article La Dépêche du Midi, le 18 juin 2013